Carreau de faïence contemporain aux armes de l’empire d’Autriche.
En cette année de centenaire du déclenchement de la première guerre mondiale, les autorités françaises avaient invité des délégations étiques (1 porte-drapeau et ses 2 gardes) de tous les pays actuellement existants dont les contingents participèrent au conflit, en ne se limitant pas aux états alliés mais en acceptant aussi les héritiers des monarchies des puissances centrales.
Les délégations étrangères derrière de modernes poilus (photographie d’Alain Jocard pour l’AFP).
A la différence de l’Allemagne ou de la Bulgarie qui arboraient leurs actuelles couleurs nationales, l’Autriche (qui ne l’oublions pas avait eu les deux premières victimes du conflit : l’archiduc François-Ferdinand et son épouse la duchesse de Hohenberg) avait choisi de présenter l’un des vieux drapeau de l’armée impériale et royale austro-hongroise, que les photographes présents n’ont pas cherché à immortaliser...
Il s’agissait en fait de l’emblème de la Trabanten Leibgarde, attribué au bataillon de la garde, créé en 1935 à la suite de l’assassinat du chancelier Dolfuss. A l’avers, il porte l’aigle impérial et au revers la Vierge en gloire.
Cet emblème avait déjà eu l’occasion de défiler sur les Champs Elysées le 14 juillet 2007, lorsque des représentants des armées des 27 pays de l’union européenne avaient été invités dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire du traité de Rome.
Un détachement des Trabanten Leibgarde vers1900.
Gott erhalte, Gott beschütze
Unsern Kaiser, unser Land…
Un grand merci à Franck Sudon, dont les connaissances en vexillologie ont rapidement identifié ce vénérable drapeau.