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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 15:53

 

 

 

Comme nous l’avons vu dans un précédent article, l’entraînement individuel du soldat est un des piliers de l’efficacité militaire. Mais les soldats des temps modernes ne sont plus les héros homériques retrouvés par les fouilles d'Heinrich Schliemann et les régiments, bataillons, divisions et corps doivent s’entraîner comme les simples troupiers. Le point culminant de ces exercices sont les grandes manœuvres impériales. Dans celles-ci, des effectifs très importants s’affrontent dans un simulacre de conflit, destiné à permettre à tous les organes de l’armée de se préparer aux guerres à venir.

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Guillaume II avec ses invités lors des manoeuvres de 1909 .


Mais c’était sans compter avec le goût du Kaiser pour les grands mouvements, les actions héroïques et les beaux spectacles. Ainsi, le comte Robert Zedlitz-Trützschler écrivait fin mai 1903 (Douze années à la cour impériale allemande, p. 49) :

Pendant les grandes manœuvres impériales, des ordres complètement modifiés étaient transmis aux troupes en moyenne trois fois par nuit. Personne n’osait avouer que cela créait de la confusion, que d’importantes dispositions étaient dérangées, qu’il en résultait des marches fatigantes et que le problème de l’approvisionnement était aggravé jusqu’à faire craindre la disette. Les exigences des méthodes modernes de combat étaient négligées, on ne se préoccupait que de montrer de belles images. De la préparation au feu, on ne tenait plus aucun compte. L’état-major et l’artillerie prenaient position et la cavalerie attaquait d’une façon aussi inoffensive que si nous étions encore armés de fusils à platine. Quand les arbitres rendaient leurs arrêts, les hommes attendaient un long moment dans un champ de navets, comme si les frais ne devaient absolument pas entrer en ligne de compte. Beaucoup en étaient plus ou moins frappés, mais personne n’osait en dire un mot, et moins encore le chef de l’état-major, le comte Schlieffen 1. Personne ne s’aventurait à murmurer une objection ou une critique, mais il ne manquait pas de flatteurs pour assurer en toute occasion à Sa Majesté que tout avait été du plus haut intérêt, instructif et magnifique. 

 1 Avant de jeter la pierre au feu maréchal von Schlieffen en lui prêtant des mobiles assez douteux, ayez la bonté de lire cet article jusqu'au bout...

 

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Comte Alfred von Schlieffen (1833-1913), chef d’Etat-major Général de 1891 à  1906 et auteur du plan de campagne portant son nom ; vignette publicitaire n° 242 de la série Die Grossen des Weltgeschichte éditée par la firme de cigarettes Eckstein-Halpaus de Dresde en 1934.

 

Et le comte Zedlitz-Trützschler ajoutait à la date du 1er octobre 1904 (p. 94) :

Mais les intrusions du souverain occasionnent des difficultés et de grands soucis au haut commandement.

Ce fut encore plus apparent pendant les grandes manœuvres qui suivirent immédiatement. Le corps de la Garde et le IXe corps d’armée furent opposés l’un à l’autre. L’empereur embrouilla tout à un tel point qu’aucune opération ne put se développer normalement. Tout était confusion et folle précipitation. Il n’y eut aucune préparation d’artillerie. Sa Majesté elle-même fit plusieurs fois irruption dans la ligne de tir afin de précipiter le mouvement. J’entendis un major du IXe corps d’armée remarquer comiquement : « A quoi cela sert-il donc d’apporter vos fusils quand vous n’en avez aucun besoin et que vous pouvez, sans tirer un coup de feu, rejeter un ennemi supérieur en force de la meilleure position imaginable ? »

Effectivement, le second régiment de la Garde avait pris une forte position à la IXe armée sans brûler une seule cartouche. On me dit que tout le monde, même les arbitres, connaissait d’avance le déroulement des opérations et que leur plus grande préoccupation était d’agir en conséquence. Il en résulta que les manœuvres de cette année furent exactement les mêmes que celles de l’an passé et ne servirent ni à l’état-major ni aux troupes.

 

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Winston Churchill dans son uniforme d’officier des Queen's Own Oxfordshire Hussars en compagnie de l’empereur Guillaume II lors des manœuvres impériales ; vignette publicitaire 4/55 consacrée à la vie de Churchill par la firme de chewing gum A&BC.

 

Invité en septembre 1906 aux manœuvres impériales en Silésie, Winston Churchill, ancien officier de cavalerie, notait (Réflexions et aventures 2, Tallandier, 2008) pp. 82-84 :

2 L’édition originale en a été publiée en 1932.

Malgré la perfection véritablement impressionnante avec laquelle elles avaient été organisées, ces manœuvres révélaient pourtant à un observateur éclairé plusieurs points faibles. Comme d’autres, parmi la poignée d’officiers britanniques, qui, à différents titres, suivaient les opérations, j’avais acquis, par l’expérience, au sud de l’Afrique, pendant la guerre des Boers, une notion toute nouvelle, vraiment moderne, de l’efficacité des balles de fusil. Sur l’effet destructeur d’une grande quantité de canons, nous ne pouvions faire que des suppositions. Mais, s’il s’agissait des possibilités du fusil à répétition, nous étions certains de disposer d’une expérience qui manquait aux chefs de ces légions en marche. Nous observions avec étonnement les mouvements de ces colonnes profondes de soldats, avançant sur des pentes tout à fait dénudées, à cent mètres à peine de forêts, à la lisière desquelles des fusiliers entretenaient du fond de leurs tranchées un tir ininterrompu de cartouches à blanc. Au point culminant des manœuvres, les deux masses d’infanterie opposées se rapprochèrent de très près l’une de l’autre nous les vîmes bientôt à terre, en formation serrée, séparées par une distance d’environ 50 mètres, baïonnette au canon, et les hommes du premier rang en train de tirer furieusement. Mais, chose plus étonnante encore ! quand elles reçurent l’ordre de charger, ces placides phalanges se relevèrent, et, toujours baïonnette au canon, avancèrent les unes à travers les autres, d’un mouvement parfaitement réglé, puis se plaquèrent consciencieusement au sol, une fois de plus, pied contre pied. Quelque utilité insoupçonnée que pût avoir pareille manœuvre, elle n’avait aucun rapport avec la réalité de la guerre. En plus de mes expériences sud-africaines, je gardais le plus vif souvenir de la charge d’Omdurman 3, où nous avions abattu sans aucune peine, et presque sans pertes, plus de 11 000 derviches, en formations beaucoup moins serrées et de distances bien plus grandes que celles qu’il nous était donné d’observer de tous côtés. Après Omdurman, nous nous étions dits : « C’est la fin de ces sortes de spectacles. Le monde ne verra plus jamais pareils fous. »

3 Victoire des Anglais sous le général Kitchener sur les troupes mahdistes, dans les faubourgs de Khartoum (1898).

 

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Quelques soupçons de vérité, en matière de méthodes modernes de tir, avaient commencé à se répandre dans l’armée allemande. Alors que nous avancions sur un terrain vallonné, suivant une attaque menée par un alignement massif de colonnes d’infanterie exposées au feu d’au moins cent canons et de milliers de fusils heureusement inoffensifs, je notai des signes d’une impatience mal dissimulée parmi les officiers allemands avec qui nous chevauchions. Une princesse qui, en grande tenue, conduisait son régiment, s’indignait, forte de tous ses privilèges royaux. « Quelle imprudence ! s’exclamait-elle. C’est une folie ! Les généraux devraient tous être mis à pied. » Et ainsi de suite. Mais, dans l’ensemble, tout se passa sans incidents désagréables.

Dans la grande finale, l’empereur mena en personne une charge de 30 à 40 escadrons de cavalerie contre une longue ligne de canons de campagne, disposés au centre du dispositif ennemi. Nous galopâmes tous, avec entrain, dans cette direction et bientôt les vagues successives de cavaliers submergèrent et balayèrent la rangée de petits canons à l’aspect pourtant méchant, qui étaient censés leur opposer une forte résistance. « Pensez-vous que la manœuvre corresponde bien à la réalité ? » demandâmes-nous à un officier d’artillerie, dont la batterie avait été désignée par l’arbitre comme ayant été prise dans toutes les règles. « Certainement oui, nous répondit-il. Ce sont des canons de Sa Majesté. Pourquoi ne devrait-il pas s’en emparer ? C’est un honneur pour nous que de servir Sa Majesté de cette manière. » Mais ses yeux pétillaient de malice.

 

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Le général Helmuth von Moltke (1848-1916) s’est d’ailleurs ouvert de ce manque de réalisme avec le Kaiser en 1905, lors d’une conversation à propos de son éventuelle nomination comme chef de l’Etat-major Général. Voici le récit qu’il en fit à son épouse le 29 janvier dans une lettre privée (Mémoires lettres et documents, Payot, 1933 ; pp 184-188) :

Avec sa vivacité habituelle il m’exposa très longuement tout ce que je viens de reproduire. Je pressentis qu’il ne me donnerait pas l’occasion d’exprimer de mon côté ce que j’avais à dire, mais j’étais bien décidé à ne pas partir avant de l’avoir fait. Je l’écoutai respectueusement jusqu’à ce qu’il eût terminé. Je lui dis alors : « Que Votre Majesté me permette de l’assurer de ma profonde reconnaissance pour m’avoir exprimé la confiance dont Votre Majesté daigne m’honorer, mais je me sens d’autant plus obligé de m’expliquer avec une complète franchise. Il n’importe pas seulement que Votre Majesté ait confiance en moi, mais que je mérite cette confiance. Votre Majesté ne pourra en juger que lorsqu’elle connaîtra exactement mon point de vue et je la prie humblement de vouloir bien m’autoriser à lui exposer mes doutes, avec autant de sincérité que si j’étais en face de ma propre conscience. S’il m’arrive de dire quelque chose qui ne plaise pas à Votre Majesté, il en résultera de toute façon qu’elle pourra me juger complètement. Votre Majesté m’a désigné comme futur chef de l’Etat-major. Si, en cas de guerre, je pourrai m’affirmer dans ce poste, je n’en sais rien. Je me juge moi-même avec un esprit très critique. J’estime, d’ailleurs, qu’il est très difficile, sinon impossible, de se représenter à l’avance une guerre moderne, européenne. Nous avons derrière nous une période de paix de trente ans et nos conceptions stratégiques s’en ressentent forcément beaucoup. Comment pourra-t-on, en admettant que cela soit possible, diriger les masses humaines que l’on mobilisera, je crois que personne n’en sait rien. Notre adversaire même a changé, nous n’aurons plus affaire, comme autrefois, à une armée ennemie que nous pourrions  affronter avec des forces supérieures, mais à une nation armée. Ce sera une guerre des peuples, qui ne pourra plus se terminer par une bataille décisive, mais qui entraînera une lutte longue et pénible, contre un adversaire qui ne s’avouera pas vaincu avant l’annihilation complète de ses forces, et d’où notre pays, même vainqueur, sortira complètement épuisé. Quand je vois finir régulièrement les Kriegsspiel, qui sont soumis chaque année à Votre Majesté, par la prise d’armées ennemies de cinq à six cent mille hommes, et cela après des opérations de quelques jours, je ne puis m’empêcher de penser qu’ils ne répondent nullement aux véritables conditions de la guerre. Je ne peux me prêter à de pareils simulacres. Votre Majesté n’ignore pas que les armées commandées par Elle encerclent toujours l’ennemi, terminant ainsi la guerre d’un seul coup. J’estime qu’on ne peut obtenir ces résultats qu’en faussant les conditions normales de la guerre, qu’en violant le principe suivant lequel les Kriegsspiel doivent constituer une préparation aux véritables opérations et tenir compte de toutes les collisions et obstacles que fait naître la guerre. Cette sorte de manœuvre, où l’adversaire est livré en quelque sorte d’avance les mains liées à Votre Majesté, doit éveiller de fausses idées qui ne manqueront pas d’exercer une action funeste, quand il faudra faire la guerre pour de bon. Cependant, à mon avis, ce n’est pas le pis. Je tiens pour beaucoup plus grave cette circonstance que, en raison de l’arbitraire avec lequel sont menés les Kriegsspiel, la plupart des officiers qui y prennent part finissent par s’en désintéresser. Chacun pense que ce qu’il fait n’a aucune importance, parce qu’un destin supérieur mène tant bien que mal les opérations vers la fin voulue. Votre Majesté a sans doute remarqué qu’il est toujours difficile de trouver des officiers disposés à commander contre Elle. Cela tient à ce que chacun pense qu’il sera outrageusement battu. Mais, ce que je déplore le plus et ce que je dois dire à Votre Majesté, c’est que la confiance des officiers dans leur suprême seigneur de la guerre en est ébranlée à l’extrême. Les officiers se disent que le Kaiser est beaucoup trop intelligent pour ne pas avoir remarqué que tout est agencé pour qu’il soit vainqueur  et que, par conséquent, on ne fait qu’exécuter sa volonté ! »

 

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Le Kaiser m’interrompit pour m’assurer qu’il n’avait jamais pensé qu’on ne combattait pas dans les deux camps sur le pied d’égalité. Il a toujours été de bonne fois. Il me pria de dire à Schlieffen qu’il ne devait pas être mieux traité que son adversaire aux prochaines manœuvres.

Je lui répondis : « le comte Schlieffen déclare que le Kaiser doit toujours vaincre quand il opère, et qu’en sa qualité d’Empereur, il ne peut être battu par un de ses généraux. Il a tout à fait raison. Aussi Votre Majesté ne doit pas prendre part aux opérations. Que Votre Majesté se fasse soumettre un Kriegsspiel où elle aura la direction suprême et se tiendra au-dessus des partis, sans y participer Elle-même. »

Le Kaiser se rangea alors à mon avis. Je lui dis encore : « Si Votre Majesté veut bien s’informer auprès des officiers, je crois qu’ils confirmeront tous mes déclarations, à condition, bien entendu, qu’ils aient le courage de dire la vérité à Votre Majesté. Et ce que j’ai dit des Kriegsspiel, s’applique également aux manœuvres. La valeur des grandes manœuvres, comme préparation à la guerre, réside dans l’exercice du commandement suprême en face d’un adversaire qui a sa décision propre. Les troupes comme telles apprennent moins dans les grandes manœuvres que dans les exercices de détachements où l’on peut observer tous les détails. Mais si les décisions des généraux commandants sont toujours influencées par votre intervention, ceux-ci perdent le goût de l’initiative et on en fait des hommes indécis et apathiques. »

 

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Ici le Kaiser m’interrompit de nouveau, pour me dire qu’il avait toujours laissé aux généraux commandants leur liberté de décision. Je répliquai : « Lors des dernières manœuvres impériales, on m’a désigné comme arbitre ; cependant je n’y avais même pas assisté, mais on m’a dit que Votre Majesté avait donné un jour littéralement au général commandant le nme corps d’armée un ordre qui allait directement contre les vues de celui-ci. » Le Kaiser en convint. Il me répondit : « C’était parce qu’il voulait reculer avec son corps, de sorte qu’il n’aurait pu engager aucun combat. » Moi : « Votre Majesté aurait pu seulement lui faire dire qu’Elle désirait voir un combat, tout en le laissant libre de mener les opérations à sa guise, ou Elle aurait pu lui soumettre un thème quelconque, qui l’eût contraint à rester sur ses positions. Ainsi toute l’armée sait que Votre Majesté a simplement dicté à un général commandant un ordre pour son corps. Cette intervention, tout en exerçant une action déprimante sur le chef, ne peut contribuer à augmenter son prestige auprès de ses troupes. Pendant qu’il est en fonction, un commandant peut n’avoir qu’une seule fois, lors des grandes manœuvres impériales, l’occasion de mener son corps contre un adversaire ; il ne s’exerce donc dans l’art du commandement que trois jours au plus. Mais, si Votre Majesté commande Elle-même un corps, il ne lui restera plus que deux jours. En cas de guerre, Votre Majesté ne commandera aucun corps. » Sa Majesté : « Non, en effet. » Moi : « C’est au général commandant à remplir ce rôle et il doit profiter de toutes les heures dont il dispose pour s’exercer. » – Sa Majesté : « Je commande moi-même pour montrer au général commandant ce que je désire et ce que l’on doit faire. » Moi : « Votre Majesté pourrait exposer ses conceptions au cours de la critique. A mon avis, les manœuvres ne peuvent ressembler à la guerre et par conséquent être utiles que si elles se déroulent sans immixtion violente de l’autorité suprême. Si l’on fait des fautes, peu importe, car les fautes constituent la meilleure expérience. Quand Votre Majesté commande, chacun sait qu’Elle doit vaincre et le parti adversaire, qui se sent d’avance sacrifié, se décourage. Les manœuvres sont discutées dans toute l’armée, le corps des officiers les juge et la critique devient de plus en plus âpre. J’ajoute que les troupes ne réussissent pas à voir Votre Majesté, chose très regrettable, car le soldat qui a vu Votre Majesté au cours des manœuvres ne l’oublie pas de toute sa vie. Que Votre Majesté veuille bien m’excuser de lui avoir parlé plus librement qu’on n’a coutume de le faire. Je ne l’aurais pas osé, s’il ne s’agissait de ce que je considère comme l’intérêt suprême du pays, autrement dit le bien de Votre Majesté et de l’armée. » – Le Kaiser m’a dit alors : « Pourquoi ne m’avez-vous pas dit tout cela depuis longtemps ? » Moi : « Je ne me suis pas senti le droit d’exposer mes vues à Votre Majesté. Chacun ne peut cependant pas venir dire à son Kaiser : « Vous avez tort d’agir ainsi. » – Sa Majesté : « Vous êtes cependant général aide-de-camp et vous savez que vous pouvez toujours venir me trouver. » Moi : « Quand Votre Majesté me demandera mon avis, je le donnerai toujours franchement. »

 

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L'Empereur (en casque à pointe) en conversation avec le prince régent Luitpold de Bavière (en bicorne).


Le Kaiser me tendit alors la main en me remerciant. Je lui dis alors : « Si Votre Majesté veut vraiment me mettre à l’épreuve, qu’elle me donne l’occasion d’essayer. Qu’Elle me laisse cette année diriger les manœuvres impériales. Si tout va bien, Votre Majesté pourra me maintenir dans le poste qu’elle m’a assigné, mais, si cela ne va pas ou si les difficultés sont trop grandes, que Votre Majesté m’écarte tout simplement et nomme un autre officier. La question de personne ne joue-là aucun rôle ; il ne s’agit que d’être utile au pays. » Le Kaiser approuva mon point de vue et déclara qu’il en aviserait le comte Schlieffen.

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69-copie-1Médaille commemorative.

 

Aujourd’hui, les chefs d’états contemporains se préoccupent plus d’affaires économiques que les souverains d’autrefois et moins d’affaires militaires. Mais, pour paraphraser Carl von Clausewitz, l’économie n’est à son tour qu’un prolongement de la guerre par d’autres moyens ; et que sont les réunions des G5, G6, G7, G8 et autre G20 si ce n’est les grandes manœuvres de nos nouveaux conflits ? Dans ces conditions, sommes-nous assez sûr que nos maîtres actuels sont bien plus raisonnables que les anciens pour critiquer trop aigrement ces fantasias impériales…

 

 

Sur ce sujet, voir aussi : 12 - Les grandes manoeuvres

 


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